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  LES INSOLITES  
 
La recherche en archives est propice à la découverte de petites perles...
Agrandissement du document (X2)
Ultime bravade d'un vieux briscard des armées de Napoléon à la Troisième République naissante
Sur ce récépissé de titre de subvention supplémentaire daté de 1874, un vieux grognard, Jean Marie Frédéric Leclère (1790-1876), fait précédé sa signature d'un courageux et provocateur " Vive l'Empire ! ".
Habituellement, l'examen des signatures de vétéran nous est fort utile pour appréhender le niveau de lettrisme et l'état de vieillesse de l'intéressé. Mais avec ce message lancé à l'endroit de l'administration républicaine, nous en savons un peu plus quant aux opinions de ce rescapé de la Grande Armée.

Source : Arch. Nat. LH/3338 (relative aux subventions supplémentaires accordées aux anciens militaires retraités en application de la loi du 16 juillet 1866)
Agrandissement du document (X4)
Un témoignage tardif sur Napoléon à Waterloo
Ils n'étaient plus très nombreux en 1872 à pouvoir encore livrer un témoignage direct sur l'Empereur à Waterloo.
Dans cette lettre de demande de pension au titre de la loi du 5 mai 1869, lettre adressée au Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Jean Emenecker (1794-1884), un rescapé des campagnes de 1806-1815, nous livre cette intéressante description de Napoléon au coeur de la mêlée à Waterloo .
Simple description ou vision magnifiée du grand empereur en cette fin de XIXe siècle ?

Source : Arch. Nat. LH/3296 (relative aux subventions accordées aux anciens militaires de la République et de l'Empire en application de la loi du 5 mai 1869)
Détail du document
Le grognard oublié d'Amérique
Quel destin que celui d'Auguste Personnet, ancien soldat des armées de Napoléon qui, fait prisonnier en Espagne par les Anglais (1812), parvient un an plus tard à s'échapper et à passer aux Etats-Unis (1813). Ses moyens financiers ne lui permettant pas de retourner en France, Auguste Personnet fonde foyer à Kirkville, en Iowa (Etats-Unis).
Cette formidable histoire nous est présentée par son gendre, un certain Jesse B. Johnson, dans une lettre adressée le 25 juillet 1878 au Grand Chancelier de la Légion d'honneur, dans l'espoir qu'une pension au titre de la loi du 5 mai 1869 soit accordée à son beau-père [ voir le texte de cette lettre Indianapolis, le 25 juillet 1878,

A Monsieur le Grand Chancelier de la Légion d'honneur à Paris.

Monsieur le Grand Chancelier,

Veuillez me permettre de porter à votre connaissance les faits suivants concernant mon beau-père Auguste Personnet dit Rémy. Auguste personnet est né à Auxonne, dépt. de la Côte-d'Or en 1791. Il entra au service en 1809 dans le 21e régiment d'infanterie légère et fut transféré au 4e de hussards en 1810 et servit dans ce régiment jusqu'en 1812, époque à laquelle il fut fait prisonnier et transporté en Angleterre, d'où il parvint à s'échapper et à passer aux Etats-Unis, où il a résidé jusqu'à ce jour, ses moyens pécuniers ne lui ayant jamais permis de retourner en France.
Aujourd'hui presque nonagénaire et aveugle et sans moyens d'existence, il se trouve à la charge de quelques parents qui, eux-mêmes, ne sont pas dans une position aisée dans les circonstances actuelles. C'est pourquoi M. Auguste Personnet me charge de m'informer auprès de vous si son cas n'est pas prévu dans l'article 1er de la loi du 5 mars 1869 portant que " Une pension annuelle et viagère de 250 francs est accordée, en cas d'insuffisance de ressources personnelles, aux militaires de la République et de l'Empire qui ont soit deux années de service militaire, ou deux campagnes.
Le père d'Auguste Personnet étant mort lorsque ce dernier était encore en bas âge, sa mère se remaria avec un certain Antoine Rémy d'où vint le surnom de Remy au jeune Personnet.
Ci-joint un certificat dûment légalisé.
Espérant, Monsieur le Grand Chancelier, que vous voudrez bien m'honorer d'une réponse, j'ai l'honneur d'être, de votre Excellence, le très obéissant Serviteur.

Jesse B. Johnson,
304 Ash Street, Indianapolis, Indiana, Etats-Unis
]. Nous avons également effectué quelques recherches complémentaires en archives [voir les résultats de notre enquête].

Source : Arch. Nat. LH/3311

 
 
"Je me rappelle avoir vu sa Majesté l’Empereur lui-même s’exposant comme le dernier de ses soldats, commander la cavalerie, se portant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, animant par son courage celui de ses soldats. Dans cette crise suprême, qui l’eût vu en ce moment eût cru voir l’invincible Mars !" Jean Emenecker (1794-1884), à propos de Napoléon à Waterloo.